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Francisque.
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pour se porter chez Francisque, à qui on permit alors d'ouvrir officiellement un théâtre d'opéra comique, et qui fit représenter : la Boîte de Pandore, pièce en un acte, en prose, de Lesage, Fuzelier et Dorneval, précédée de la Fausse foire, prologue, et suivie de la Tête noire, pièce en un acte, des mômes auteurs (31 juillet 1721); le Régiment de la calotte, opéra comique en un acte, de Lesage, Fuzelier et Dorneval (septembre 1721); le Rappel de la foire à la vie, opéra comique par les mêmes auteurs (septembre 1721), et les Funérailles de la foire, opéra comique en un acte, avec un divertissement et un vaudeville, par Lesage et Dorneval, musique de Gilliers (septembre 1721). Malheureusement pour Francisque, le privilège de l'opéra comique ne lui fut pas continué et, plus malheureusement encore, la Comédie-Française, faisant revivre des arrêts du Parlement* presque tombés en désuétude, interdit une fois encore le dialogue aux comédiens forains et les réduisit aux marionnettes et aux danses de corde. C'est alors que, furieux de voir leurs espérances déçues et leurs succès finis, Lesage, Fuzelier et Dorneval allèrent faire jouer les marionnettes chez Delaplace, et c'est alors que Piron fit pour Francisque un véritable chef-d'œuvre, Arlequin Deucalion (1), dans lequel, dit Ch. Magnin, il représentait « Arlequin. Deucalion cherchant dans tous les coins du Parnasse des matériaux pour créer des hommes et mettant la main sur un polichinelle de bois qui parlait aussitôt son baragouin par l'organe strident du compère placé sous la scène ». Comme on peut le penser, Ia Comédie-Française n'avait pas songea défendre un pareil dialogue, et cette façon spirituelle d'éluder la difficulté valut à Piron de nombreux applaudissements et l'encouragèrent à travailler encore pour Francisque, chez lequel il fit représenter, à la foire Saint-Laurent de 1722, Tirésias, pièce en trois actes, en prose, mêlée de vers et dè vaudevilles, et à la foire Saint-Germain suivante, Columbine Nitétis, parodie dez
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(1) .C'était Francisque qui jouait dans cette pièce Ie rôle d'Arlequin. Il s'y montra parfait, et exécutait entre autres tours d'adresse et d'agilité, a la scène iv de'1'acte-II, un saut périlleux magistral, qui passa longtemps'pour le chef-d'œuvre dc l'art.
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